D’entrée de jeu, on se doit de reconnaître que le contexte économique difficile prévalant depuis 2015 s’est poursuivi tout au long de l’année 2017. Nous avons dû, pour une troisième année consécutive, poursuivre nos efforts de rationalisation et d’optimisation durant cette période exigeante. Merci à tous les membres de l’équipage du Port pour avoir « gardé le cap » dans ces eaux agitées en préservant nos ressources matérielles, financières et humaines.

Depuis la perte en 2014 d’activités portuaires importantes du secteur Pointe-Noire qui représentaient près de 9 millions de tonnes annuellement, c’est plus de 40 % du chiffre d’affaires annuel du Port qui s’en est trouvé affecté. Nos actions de prudence et de rigueur déployées dès 2015 nous ont permis de traverser une période des plus difficiles depuis la création de l’Administration portuaire. Merci à nos partenaires d’affaires et aux organismes communautaires qui ont su nous démontrer leur collaboration et compréhension afin d’explorer de nouvelles façons de faire et d’assurer notre développement, malgré tout.

Globalement, 2017 fut marquée par des échanges soutenus et fructueux entre le Port et ses partenaires d’affaires afin de conclure pas moins d’une dizaine d’ententes favorables à la reprise des activités portuaires et au démarrage du quai multiusager (QMU). Plus particulièrement, les ententes permettant à la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN) de lancer les travaux de construction d’un convoyeur devant relier le QMU aux sites d’entreposage de la SFPPN, les pourparlers entrepris avec Champion Iron Mines Limited (Champion) menant à des ententes pour le règlement par Champion de toutes les sommes dues au Port en fin d’année et, finalement, la conclusion d’ententes importantes pour l’allègement des obligations contractuelles des compagnies minières partenaires du projet du QMU.

Pour terminer, nous aimerions reconnaître comment la force et la richesse de nos partenariats privilégiés avec les usagers, la communauté d’affaires, la Ville de Sept-Îles, le Conseil ITUM de même qu’avec les gouvernements ont nourri notre résilience, et comment ces nombreux liens seront des plus précieux pour guider l’avenir prometteur du Port de Sept-Îles et de
la région.

En 2017, on note une croissance de près de 6 % du volume manutentionné dans le port par rapport à l’an dernier avec 24 231 004 tm versus 22 942 000 tm. Cette augmentation est principalement attribuable aux expéditions accrues de minerai de fer provenant des compagnies minières IOC Rio Tinto, Tata Steel Minerals Canada ainsi que de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN).

Plusieurs projets ont été initiés, bonifiés et complétés au cours de 2017 dans les actions environnementales et de développement durable poursuivies par le Port de Sept-Îles.

À l’invitation de l’INREST et du RQM, le Port s’est inscrit à titre de partenaire pour deux projets de recherche qui furent retenus en 2017 :

Le Réseau stratégique du CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) pour des océans canadiens en santé (CHONe) a retenu Sept-Îles pour être l’un des sites principaux étudiés dans le cadre de la deuxième phase du Réseau (2015-2020) sur le thème de l’influence des agents de stress (naturels et anthropiques) et de leurs effets cumulatifs sur la biodiversité marine ainsi que les fonctions et services des écosystèmes. La Ville et le Port supportent le programme de recherche avec un investissement important de 1 M$ (échelonné sur cinq années), par l’entremise de l’INREST.

Les conditions environnementales nordiques, l’apport en eaux douces et la présence d’activités industrielles, municipales et récréotouristiques font de Sept-Îles un site de choix pour les études en milieux nordiques sur les effets cumulatifs des agents de stress.

CHONe rassemble et mobilise l’expertise du Canada en sciences de la mer (11 universités – 39 chercheurs) afin d’élaborer des lignes directrices scientifiques pour la conservation et l’utilisation durable des ressources de la biodiversité marine.

Les travaux d’échantillonnage de la phase III de l’Observatoire de veille environnementale de la baie de Sept-Îles ont été complétés à l’automne 2017, le tout dirigé et réalisé par l’INREST qui avait reçu ce mandat en 2013, lors de la création de l’Observatoire, une initiative du Cégep de Sept-Îles, de la Ville et de la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles, de Développement économique Sept-Îles et du Port de Sept-Îles. Cette étude couvre les sujets suivants :

e rapport devrait être présenté au cours de 2018.

Impossible de passer sous silence l’année exceptionnelle avec 5 navires de croisière et 8 grands voiliers, pour un total de plus de 8 000 passagers et membres d’équipage qui ont pu vivre l’expérience Sept-Îles. La réalisation de cette étape stratégique dans l’histoire du Port est aussi due à l’inestimable contribution de nos partenaires les plus précieux, les membres de notre équipe, aux partenariats liant le Port, la Ville de Sept-Îles, le Conseil de bande ITUM, Destination Sept‑Îles Nakauinanu ainsi que leurs nombreux collaborateurs.

Un autre bel exemple de la force du partenariat : la mobilisation engendrée par la venue inattendue du Queen Mary 2 démontre la capacité à se relever les manches et mettre l’épaule à la roue pour affronter des défis et créer des moments inoubliables. L’accueil légendaire des Septiliens fut aussi bien au rendez-vous, et nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, que ce soit en temps, prêt de service, prêt de matériel, et même fait presque l’impossible pour faire de cette journée un grand succès. Il n’y a pas meilleur projet rassembleur que celui des croisières pour démontrer comment tous ensemble, on peut faire rayonner notre belle région et la chaleur des gens qui l’habitent.